C'est en écrivant qu'on devient écriveron (Raymond Queneau)

C'est en écrivant qu'on devient écriveron (Raymond Queneau)
"C'est en écrivant qu'on devient écriveron" (Raymond Queneau)

martedì 22 novembre 2011

[Le Journal de Valérie Debieux] La scrittura: la carta carbone dell'anima.


                                                                                                                                    ( la traduzione è in basso)
« Chi non legge la sua scrittura è un asino per natura ! La rime conférait, aussi linguistiquement, infaillibilité au verdict scolaire ». Gianfranco, dans son ouvrage, aborde un thème important, celui de l’apprentissage de l’écriture. Que ferions-nous sans elle ? Jérôme Peignot a dit : « À travers l’histoire des lettres c’est, finalement, de celle de l’humanité que l’on traite ». L’écriture m’a toujours fascinée. Aussi ai-je été naturellement sensible aux propos de Gianfranco, notamment lorsqu’il fait référence à l’importance de la calligraphie où tout doit être « rectiligne » selon le maître d’école. Qui ne se souvient pas d’avoir maugréé à l’école, contraint de devoir reproduire des ronds et des lettres sur un papier vierge ? « Artistes » avons-nous tous été à manier les courbes et segments de l’écriture avec notre encre. Quelle « machinerie complexe » que celle de l’art graphique ! Les lettres. Toute une symphonie. Du Phénicien au Latin. Toute une histoire. De gauche à droite. De droite à gauche. De bas en haut. De haut en bas. Quelle chorégraphie. Des mots collés aux mots composés. Et la symphonie des accents. Quelle magnifique invention ! Toutes les écritures sont belles, elles sont le carbone de l’âme.
Le protagoniste évoque ses souvenirs personnels en écrivant : «Avec une mauvaise écriture, il demeurait un mystère indéchiffrable pour tous ». Il nous narre également qu’il pouvait parfois s’acharner à noircir ce qu’il avait écrit et effacer ainsi son texte d’un trait rapide de stylo pour éviter qu’on put le lire ; enfin, il ajoute : « Aujourd'hui, rétrospectivement, celles-là m’apparaissent comme des œuvres merveilleuses et innocentes d'art, si je pouvais les trouver et les récupérer. Qui me lit, sache de toute façon que je suis intéressé à ces reliques et recommande ensuite, à qui elles viennent en possession, de les conserver ». L’écrivain revient également sur sa façon d’écrire aujourd’hui : « Maintenant j'écris avec une calligraphie plus grande en étant attentif à bien délinéer les lettres et à séparer les mots avec des espaces plus marquées».

Plus on avance dans son récit, plus on s’attache à cet écrivain qui livre également sa vision du monde. Le « héros » aime beaucoup regarder au loin, sans ses lunettes, assis sur son banc : « L'absence de lunettes me permet, en plus, d'apprécier une vision floue et artistique sur laquelle il y aurait matière à réfléchir et à sourire, de ce tableau de mes contemporains. Il me semble vivre dans une peinture impressionniste dans laquelle prévalent l'absence de formes définies (au-dessus de toutes les victimes humaines) et de petites taches de couleur».

Valérie Debieux

traduzione.

Chi non legge la sua scrittura è un asino per natura! La rima conferiva, anche linguisticamente, infallibilità al verdetto scolatico.” Gianfranco, nel suo libro, tratta, tra l’altro, di un tema importante: l’apprendimento delle scrittura. Come  fare senza di lei? Jérôme Peignot ha detto “ Attraverso la storia delle lettere si parla, in fondo, della storia dell’umanità”. La scrittura mi ha sempre affascinato. Così mi è venuto naturale l’essere sensibile alle parole di Gianfranco, in particolar modo quando lui fa riferimento all’importanza della calligrafia e quando, secondo la la maestra, tutto deve essere “rettilineo”. Chi non ricorda di aver protestato a bassa voce a scuola, quando era costretto a riprodurre dei tondi e delle lettere su di un foglio bianco?  Siamo stati tutti degli “artisti” per aver saputo tracciare curve e segmenti con l’inchiostro. Che “macchinario complicato” quello dell’arte grafica! Le lettere. Una sinfonia al completo. Dal Fenicio al Latino. Un vera storia. Da sinistra a destra. Da destra a sinistra. Dall’alto al basso. Una coreografia. Dalle parole unite a quelle composte. La sinfonia degli accenti. Che magnifica invenzione! Tutte le scritture sono belle, sono la carta carbone dell’anima.
Il protagonista evoca i suoi ricordi personali quando scrive.” Quella scrittura, nata male, diveniva così un mistero indecifrabile per tutti.” Ci narra anche che  a volte si accaniva ad annerire quanto aveva scritto, e a cancellare il testo con un tratto veloce di penna, per evitare che si potesse leggere; infine, aggiunge: “Oggi, ripensandoci, quelle mi appaiono delle meravigliose e innocenti opere d’arte, potendo vorrei ritrovarle e collezionarle. Chi mi legge sappia che sono interessato a queste reliquie e quindi raccomando, a chi ne venisse in possesso, di conservarle.” Poi lo scrittore torna sul suo modo di scrivere di oggi. "Ora scrivo con una calligrafia più grande, stando attendo a separare le parole con spazi più marcati.”
Più si prosegue nel racconto, più si ci affeziona al narratore, è lui che ci confida la sua visione del mondo. Al “protagonista” piace guardare lontano, senza  occhiali, seduto sulla panchina: “L’assenza di occhiali mi permette, in più, di apprezzare una visione distorta ed artistica (sulla quale ci sarebbe da riflettere e sorridere) di questo quadro di miei contemporanei. Mi sembra di vivere in un dipinto impressionista in cui prevalgono l’assenza di forme definite (soprattutto gli umani) e le piccole macchie di colore.”
Valérie Debieux (trad. G.B.)




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