C'est en écrivant qu'on devient écriveron (Raymond Queneau)

C'est en écrivant qu'on devient écriveron (Raymond Queneau)
"C'est en écrivant qu'on devient écriveron" (Raymond Queneau)

martedì 13 dicembre 2011

[Les mots croisées] Créer le Mythos - Creare il Mythos

 
« Le hasard est le plus grand romancier du monde ; pour être fécond, il n’y a qu’à l’étudier»
                             
               Honoré de Balzac.









(originale in basso)
C’est avec cette citation que s’ouvre l’histoire de Valérie. Elle semble la commencer mais également la terminer. Pour écrire, bien écrire comme le fait Valérie, vous devez étudier le hasard, décrire, rendre compte comme si vous étiez le vrai maître des histoires vécues et racontées.

 J’insiste dans mes brèves commentaires, sur le hasard, la fatuité, le destin. Ils correspondent à des aspects différents, non seulement à la trame de celui-ci, mais aussi à d’autres récits, qui nous permettent d’interpréter notre vie quotidienne. Quand il nous arrive des choses imprévisibles auxquelles nous n’avions pas pensé, nous attribuons ces événements au hasard, au destin, à la fatuité. Cette réflexion nous amène vers une autre question. Quelle est la part de « non-rationnel » dans notre existence ?

À cette question, comme vous pouvez l’imaginer, il est très difficile d’y répondre. Elle dépend très probablement de nos outils d’interprétation.

 Dans la Grèce classique, les termes « Logos » et « Mythos » signifient la « parole » mais avec des sens différents. « Logos » était utilisé pour le mot « science », « Mythos » pour le mot «fable ». Quand nous racontons notre vie, diraient nos ancêtres helléniques, nous créons du « Mythos ». Valérie, dans son récit, interprète son actualité, sa modernité, sa magie.

La Toile du Destin est un livre à lire et à méditer.

Gianfranco Brevetto (trad. Valérie Debieux)

originale

“ Il caso è il più grande romanziere che ci sia; per scrivere non resta che studiarlo”

Honoré de Balzac



Questa è la citazione che apre il racconto di Valérie. Lo apre ma sembra anche chiuderlo. Per scrivere, scrivere bene come fa Valérie,  occorre studiare il caso, descrivere, rendersi conto come sia lui il vero padrone delle storie vissute o narrate.

Ho insistito in questi miei brevi commenti, sul caso, il fato, il destino. Essi con aspetti diversi corrispondono, non solo alla trama di questo, come di altri racconti, ma  ci permettono d’interpretare la nostra quotidianità. Quando ci accadono l’imprevedibile o cose alle quali non avevamo pensato, addebitiamo questi eventi al caso, al destino, al fato. Questa riflessione ci porta a farne un’altra, consecutiva. Quanto vi è di “non razionale” nella nostra esistenza?

A questa domanda, come si può immaginare, è molto difficile dare una risposta. Molto probabilmente dipende da quali strumenti noi impieghiamo per interpretare le cose che ci accadono.

Nella Grecia classica  i termini Logos e Mythos indicavano entrambe la “parola”, ma con significati diversi. Logos veniva usato per la parola della scienza, Mythos lo era  per la parola della favola. Quando raccontiamo la nostra vita, ci direbbero in nostri antenati ellenici, raccontiamo utilizzando il Mythos.

Valérie, nel suo racconto, ne interpreta la sua attualità, la sua modernità, la sua magia.

La Toile du Destin è un libro da leggere e da meditare.

Gianfranco Brevetto

domenica 11 dicembre 2011

[Les mots croisées] Le destin est son âme - Il destino è la sua anima.

                                                                       (l'originale è sotto)
 Ces jours, je vais revenir plusieurs fois sur le livre de Valérie Debieux. Je l'ai lu et relu. J’y trouve toujours de nouvelles idées pour avancer dans mes réflexions.

La destinée unit. La destinée éloigne. La deuxième partie du livre est un merveilleux journal intime à distance. Le rythme se fait plus serré. La maîtrise technique de la narration de Valérie nous permet d'apprécier le meilleur de ce passage. L'auteure nous conduit dans un récit entre « Elle » et « Lui ». Passent les saisons, les années, les étapes de la vie. Valérie enregistre avec douceur et précision le déroulement des événements. Le lecteur reste ancré, ne peut que se précipiter dans l'histoire, pris par la puissance des actions qui se succèdent :

«Les enfants sont à l'école. Elle trie les habits selon les couleurs. Glisse le linge sale dans la machine. Plie les chaussettes. Enclenche le fer. Elle repasse plus vite que son ombre. Elle a une installation vapeur dernier cri. Elle regarde l’heure à sa montre. Elle lâche tout. Elle se dépêche. Elle est en retard. L'école est finie. Elle court récupérer ses chérubins. Ils la voient. Ils lui sautent au cou. [...]


[...] Le déjeuner est servi. Une cuisine saine. Tous les jours. Elle y tient. La santé passe par une alimentation équilibrée. Les repas sont animés. Chacun raconte sa matinée. Elle court. Elle se presse de ranger la vaisselle. Elle aspire. Elle récure. " (p. 80)

Avec sa technique impeccable, Valérie accélère l'histoire. Elle donne une âme au destin.

Gianfranco Brevetto (trad. Valérie Debieux)


originale

In questi giorni sto tornando a più riprese sul libro di Valérie Debieux. Lo leggo e lo rileggo. Vi trovo sempre nuovi spunti per andare avanti in queste riflessioni.


Il destino unisce. Il destino allontana. La seconda parte del libro è un bellissimo diario a distanza. Il ritmo si fa più serrato. La padronanza della tecnica della narrazione da parte di Valérie ci permette di apprezzare al massimo questo passaggio. L’autrice ci conduce in una racconto di una Lei ed un Lui. Passano le stagioni, gli anni, le fasi della vita. Valérie registra con dolcezza e precisione lo svolgersi degli eventi. Il lettore resta ancorato, non può che precipitarsi nel racconto, preso dalla potenza dell’incalzare delle azioni che si susseguono:

“I bambini sono a scuola. Separa gli abiti secondo i colori. Li mette nelle lavatrice. Piega i calzini. Accende il ferro da stiro. Stira in un attimo. Il suo ferro a vapore è tra i migliori. Guarda l’ora. Stacca tutto. Si sbriga. E’ tardi. La scuola è finita. Corre a recuperare i suoi angioletti. La vedono. Le saltano al collo. […]

[...] Il pranzo è pronto. Una cucina sana. Sempre. Ci tiene. La salute passa attraverso un’alimentazione equilibrata. Il pranzo è animato. Ognuno racconta la sua mattinata. Si affretta. Velocemente mette vie i piatti. Aspira. Pulisce a fondo.” (pag. 80)

Con la sua tecnica impaccabile, Valérie velocizza il racconto. Dà un’anima al destino.

Gianfranco Brevetto


...La Fuga...

venerdì 9 dicembre 2011

[Les mots croisées] Riconoscersi nel proprio destino - Se reconnaître dans son destin

L’horloge avance. J’éprouve un sentiment de plénitude. Je lui raconte mon enfance. Je courais dans le prairies.

La nuit tombe. le souffle hivernal caresse les toits de la capitale.
Sofia me parle des étés de son enfance.


(l'originale è sotto)
Le mode narratif faisant usage du «je», des histoires de couples dont le destin se croise, telle est la clé qui sous-tend tout le récit du beau livre de Valérie. Le voile des protagonistes tombe dès l’instant où, se reconnaissant dans la trame, ils perçoivent la destinée qui leur avait été réservée. Valérie laisse suggérer que la destinée suit son cours. Cependant, la prise de conscience de cette destinée implique sa reconnaissance en tant que telle, de sorte que le protagoniste participe de façon consciente à sa destinée, quelle que ce soit la situation.
Pour cela, il s’avère nécessaire de se reconnaître en son destin. En outre, à un instant déterminé, il faut comprendre le sens global donné à celui-ci. Valérie parle de destinée singulière, aussi, il ne peut pas exister ou cohabiter plusieurs destinées dans une même narration.
Si la vérité est au rendez-vous, alors il est nécessaire d'apprendre à raconter sa propre histoire. Le récit de sa propre existence pourra seulement ainsi correspondre à l'histoire collective à laquelle on se sent enfin appartenir.
Gianfranco Brevetto (trad. Valérie Debieux)

originale
La narrazione del sé, delle storie delle coppie che il destino fa incrociare nel bel libro di Valérie, è la chiave di lettura di tutto il racconto. Il disvelarsi dei  protagonisti è il momento in cui questi si riconoscono nella trama che apparentemente e precedentemente il destino aveva preparato per loro.  Lasciamo dunque che il destino faccia il suo corso, sembra suggerire Valérie.  Vi è, però, un certo punto in cui questo destino deve essere riconosciuto come tale, altrimenti si parlerebbe di caso, di combinazione.
Per farlo occorre riconoscerci in lui. Bisogna, in un determinato istante, capire che è quello, e non altro, il senso complessivo che viene dato alla propria esistenza. Si parla infatti di destino al singolare. Non possono esistere o coabitare più destini in una stessa narrazione.
Se questo è vero, allora è necessario apprendere a raccontarsi, raccontare la propria storia. Solo così la narrazione della propria esistenza potrà corrispondere alla storia collettiva alla quale finalmente si sente di appartenere.
Gianfranco Brevetto




mercoledì 7 dicembre 2011

[Les mots croisées] Quand la destinée est une femme qui passe…

 
«Mais où vole donc cet oiseau rare qui m’est destiné ? Existe-t-il seulement? Je le cherche.»



«Une femme arrive à vélo. Tout va très vite. Elle est jeune.»



(il testo originale è sotto)

Est-ce que la destinée est la régulation du chaos ? À travers le fatum, nos aïeux ont essayé de dessiner une carte autour d’eux, ils voulaient avoir des points de référence pour naviguer dans les événements mystérieux et flottants.

Dans le récit de Valérie, ces éléments sont très clairs. Le protagoniste, de la première partie qui compose le livre, attend assis que quelque chose lui arrive, qu'il ait un signal. Et la destinée semble se matérialiser quand une jeune femme passe à bicyclette. Il est certain de la reconnaître: elle est ce qu’il cherchait. Mais les temps, les temps de la destinée, ne sont pas révélés aux humains. En passant, une femme perd quelque chose qu’il recueille subitement. Donc une piste, un gage de quelque chose qui sera. Une rétribution « providentielle » récompensant son espérance et son attente.

Dans le passage distrait et rapide, cette femme a perdu un manuscrit. Une histoire qu'elle a écrite. Valérie laisse entrapercevoir qu'il s’agit juste d’une histoire qui l'unit à une autre histoire, celle d'un homme et d'une femme, dont les existences s'effleurent à peine dans la vie. Valérie semble se poser cette question : qu'est-ce que la destinée si ce n’est un grand récit qui tient ensemble le récit d’histoires individuelles ?

Gianfranco Brevetto (trad. Valérie DEBIEUX)

originale
Quando il destino è una donna che passa…

Mais où vole donc cet oiseau rare qui m’est destiné? Existe-t-il seulement? Je le cherche.
(Dove vola questo raro uccello che mi è destinato? Esiste? Io lo cerco.)
 Une femme arrive à vélo. Tout va très vite. Elle est jeune.
(Una donna arriva in bicicletta. Tutto accade velocemente. Lei è giovane.)

Il destino è la regolazione del caos? Attraverso il Fatum i nostri antenati  cercavano di disegnare intorno a sé una mappa, volevano avere dei punti di riferimento per  orientarsi nel  misterioso fluttuare degli eventi.
Nel racconto di Valérie questi elementi sono ben chiari. Il protagonista della prima delle due parti di cui si compone il libro, attende seduto che intorno a sé qualcosa accada, che vi sia un segnale. Ed il destino sembra materializzarsi quando una giovane donna passa in bicicletta. Lui è certo di riconoscerla: è lei che cercava. Ma i tempi, i tempi del destino, quelli non sono rivelati agli umani. Nel passare la donna perde un qualcosa che lui subito raccoglie. Dunque una traccia, un pegno di qualcosa che sarà. Un compenso per aver sperato e cercato.
In questo distratto e veloce passaggio quella donna ha perso un manoscritto. Un racconto che lei ha scritto. Valérie lascia che sia proprio un racconto ad essere l’anello che unisce altre due storie, quella di un uomo e di una donna, le cui esistenze si sono solo sfiorate. Valérie sembra porci questa domanda: cosa è il destino se non un grande racconto che tiene insieme la narrazione delle singole storie?
Gianfranco Brevetto

lunedì 5 dicembre 2011

[ Les mots croisées] La vie: le théâtre du destin - La vita: il teatro del destino

(il testo originale è sotto)
« La Toile du Destin » nous parle de destinées quotidiennes. Deux histoires, apparemment étrangères, pour nous décrire des existences qui pourraient se croiser. Valérie, dans son livre, ne cherche pas à définir ou à brider le destin qui prend place lentement à travers les histoires qu’elle raconte. Le destin est en fait un élément naturel dans l'histoire de Valérie, il fait partie du récit, et non imposé ; enfin, celui-ci finit par se révéler en nous permettant de comprendre que les histoires et les destinées sont la même chose. Nous vivons dans son ombre.

Dans le déroulement de la narration des personnages, qui semblent être dans le même temps, les protagonistes et interprètes, laissent les choses se dérouler et en quelque sorte, que la toile se tisse. Valérie mène habilement à s'interroger sur les histoires individuelles, les imbrique avec celles des autres individus. Elle raconte l’émergence du sens sur la toile dans laquelle nous nous enveloppons inconsciemment dans la vie quotidienne.

 J'ai mentionné une des caractéristiques du récit de Valérie: le destin est dans l'ordre naturel des choses. Et, naturellement, le sens de l’existence est dû à l’accomplissement du destin. Mais quand on se met à cohabiter avec le destin, il est possible d’en venir à s’interroger sur le sens de sa propre vie. Et du moment que l’on s’aperçoit du sens complexe de la vie, on peut également s’analyser.

 Quoi qu'il arrive, qu’il est arrivé ou qu’il va arriver, il faut savoir que tout est lié étroitement et que ces liens tissés nous réconfortent, nous permettent d’avancer et de regarder vers le futur, en dépit de tout. « La toile » de Valérie est, dans le même temps, le rideau et la toile de fond d’un théâtre bien réel.

Gianfranco Brevetto (trad. : Valérie Debieux)



testo originale
La Toile du Destin, ci parla di destini quotidiani. Due racconti per descrivere l’incrociarsi di esistenze apparentemente estranee. Valérie, nel suo libro, non cerca di definite o imbrigliare il destino, lascia che questo appaia lentamente attraverso le storie che ci racconta. Il destino è infatti, nel racconto di Valérie, un elemento naturale, fa parte della narrazione, non s’impone ma si rivela fino a farci capire che le storie e i destini sono la stessa cosa. Che viviamo nella sua ombra.
Nello svolgersi della narrazione i personaggi sembrano essere, allo stesso momento, protagonisti e spettatori, lasciano che le cose accadano, che la tela si tessa. Valérie ci conduce sapientemente ad interrogarci sulle storie individuali, sul loro intrecciarsi con quelle di altri individui. Sull’emergere del senso di quelle tela nella quale inconsapevolmente ci avvolgiamo nella quotidianità.
Ho accennato ad una delle caratteristiche del racconto di Valérie: il destino è nell’ordine naturale delle cose. Nel suo compiersi vi è il senso dell’esistenza. Solo quando si riesce a convivere con la sua presenza è possibile chiedersi chi siamo. Solo quando s’intravede il senso complesso della vita è possibile interrogarsi intorno a noi stessi.
Qualunque cosa accada, sia accaduta o accadrà, sapere che il tutto è legato e saldamente tessuto ci conforta, ci permette di procedere, di guardare avanti, nonostante tutto. La tela di Valérie è, allo stesso tempo, sipario e fondale di un teatro reale.
Gianfranco Brevetto

domenica 4 dicembre 2011

[Les mots croisées] Valérie Debieux, La Toile Du Destin

                                       (traduzione in basso)
Je n’aurai de cesse de remercier Valérie Debieux d’avoir accepté cet échange de lecture ainsi que la traduction. Cette opération, à distance, à la fois complexe et exigeante, a été traitée avec beaucoup d'enthousiasme. Un enthousiasme qui a grandi en moi, au fil du temps, et j'ai été récompensée par la lecture de "La Toile du Destin", écrit par Valérie en 2008. Quand j'ai eu devant moi, pour la première fois, une page écrite de cet écrivain, je suis resté collé. Le rythme et les segments des éléments linguistiques me conduisent à continuer la lecture. C'était comme si Valérie avait enclenché un métronome intérieur dans ma lecture et ce, dès les premiers mots du livre :


 “Le soleil est caressant. Les arbustes sont en fleurs. J’arrive sur le boulevard Saint-Germain à
bicyclette. Puis. Je m’installe sur la terrasse de mon café de plaisance. Je commande un « expresso». Et je médite. Je suis plutôt heureux.[...]"


 Dans la traduction (ci-dessous) j'ai essayé de conserver l’empreinte de Valérie autant que possible. Le style est composé de phrases courtes, voire même de « mot-phrase ». En peu de temps, elle réussit à enfermer tous les termes nécessaires dans son scénario. Soudainement. Deux phrases plus tard, la perspective est inversée:


 “[...].Pourtant. Il me manque l’essentiel “.


 Alors, il ne reste plus qu’à lire et à commencer ce voyage ensemble.



Gianfranco Brevetto (traduzione Valérie Debieux)




traduzione
Non finirò mai di ringraziare Valérie Debieux per aver accettato questo scambio di lettura e traduzione. Si è trattato, a distanza, di un’operazione complessa e che ha richiesto molto entusiasmo da entrambe. Un entusiasmo che è cresciuto in me nel tempo e che mi è stato ripagato dalla lettura di “La Toile du Destin” scritto da Valérie nel 2008. Quando ho avuto davanti per la prima volta una pagina scritta da questa scrittrice  ci sono rimasto incollato. Il ritmo , la scansione degli elementi linguistici m’induceva ad andare avanti nella lettura. Era come se Valérie avesse attivato, in me lettore, un metronomo interiore. Iniziando dall’incipit:


 “Il sole è accarezzante. Gli arbusti fioriti. Arrivo in bicicletta sul Boulevard Saint-Germain. Poi. Mi siedo sulla terrazza del mio caffè preferito . Ordino un espresso. Medito. Sono piuttosto felice.”[…]


 Ho cercato di conservare , nella traduzione e per quanto possibile, l’impronta di Valérie. Gli elementi appaiono per frasi minime, parole-frasi. Si compone, in pochi tratti, uno scenario che racchiude in se tutti i termini necessari. Improvvisamente. Nelle due frasi successive la prospettiva si ribalta:


 […]“Tuttavia. Manca l’essenziale.”


 Allora non resta che leggere e cominciare insieme questo viaggio.


 Gianfranco Brevetto





mercoledì 30 novembre 2011

[Le Journal de Valérie Debieux] Les deux rêves...i due sogni

« Ami de ses rêves, l’on se sent vivre sur un registre plus large : tous ces miroirs de nous-mêmes nous enrichissent d’un dialogue intérieur. On ne peut qu’apprécier ces hublots sur notre inconscient, on ne peut que goûter ce compagnonnage d’images fortes, poétiques, génératrices de sens et d’élan. » Paul Fuks
                                          (la traduzione è in fondo)
Le protagoniste du livre de Gianfranco fait deux rêves. L’un est un cauchemar et l’autre, une vision de nuit sur le golfe de Pouzzoles. « Dans le rêve, je me rappelle clairement, que j’étais dans cette même zone où j’avais vécu ma petite enfance […] J’étais né, sur cette colline surplombant la mer, que je ne réussissais pas à localiser la nuit. […] Je n’étais pas plus sûr de ce que je faisais au Cap Miseno, qui était en fait dans l’obscurité, et de l’autre côté, en perspective, on apercevait, dans l’obscurité du golfe, le Mont Époméo. Et le lac d’Averne ? Il était derrière moi ou alors je le confondais avec celui de Lucrin. […] Au réveil, […] j’énumérais, cette fois sans avoir des  compétences réelles, et à la perfection, les noms des substances polluantes laissées en héritage par une industrialisation imprudente et en faillite. »
L’écrivain s’interroge longuement sur ce que vient lui signifier ce rêve. De quelle urgence vient-il l’avertir ? Ces derniers jours, à quoi n’a-t-il pas porté toute l’attention nécessaire ? Il pense qu’il ne faut dédaigner aucun détail : même les plus futiles, sans parler des plus gênants, qui sont souvent les plus importants. Finalement ne devrait-on pas avoir à portée de soi, sur sa table de chevet, un calepin et un crayon afin de pouvoir prendre des notes tôt le matin et y inscrire ses rêves ?
Existe-t-il un lien entre Pouzzoles et la ville où il se trouve ? Je ne peux vous le révéler, pour ça, il faut que vous lisiez « Opus reticulatum »…

Valérie Debieux

traduzione

“Se si amano i sogni si vive su di un registro più largo: questi specchi di noi stessi ci arricchiscono di un dialogo interiore. Non si possono non apprezzare questi oblò che danno sul nostro inconscio, non si può non gustare  questo accompagnarsi  d’immagini forti, poetiche, generatrici di senso e di impeto” Paul Fuks
Il protagonista del libro di Gianfranco fa due sogni. Il primo è un incubo, l’altro una visone notturna nello scenario del golfo di Pozzuoli. “ Nel sogno, lo ricordavo chiaramente, avevo presente che in quella stessa zona avevo vissuto la mia prima infanzia […] ero nato su qualche collina prospiciente il mare che di notte non riuscivo a localizzare. […] Non ero più sicuro che quello che indicavo nel buio fosse realmente Capo Miseno, e che l’altro monte, quello più in là in prospettiva che s’intravedeva appena nell’oscurità del golfo, fosse proprio il monte Epomeo. E il lago di Averno? Era quello alle mie spalle o mi confondevo con quello di Lucrino? […] Al risveglio […] elencavo, questa volta con una competenza fuori delle mie reali capacità, alla perfezione i nomi delle sostanze inquinanti lasciate in eredità da un’incauta e fallimentare industrializzazione”.
Lo scrittore s’interroga a lungo su cosa voglia significare questo sogno. Di cosa è premonitore? Negli ultimi tempi cosa ha trascurato? Non occorre disdegnare alcun dettaglio: anche i più futili, per non parlare dei più fastidiosi, che spesso sono anche i più importanti. Infine non è forse il caso di tenere a portata di mano sul comodino , un  quadernetto ed una matita per annotarci i sogni? Esiste un legame tra Pozzuoli e la città dove si trova ora? Non posso rivelarlo, per saperlo dovete leggere “Opus Reticulatum”…

Valérie Debieux (trad. G.B.)

venerdì 25 novembre 2011

[Le Journal de Valérie Debieux] La scrittura delle radici






« Nuova sosta al caffè arabo ».





         (la traduzione è in basso)
Le choix de ce café n’est certes pas un hasard de la part du protagoniste. Dans quelle ville se trouve-t-il exactement ? Personne ne le sait. Le mystère reste entier et peu importe. On se laisse guider par la magie des mots. Assis sur une chaise, au milieu des touristes et des autochtones, le protagoniste de Gianfranco ressent un profond bien-être en ce lieu et quelque chose fait qu’il reste même collé à sa chaise pour y écrire. Il se hâte de rédiger un maximum de pages dans son cahier, sur place, pour conserver toute la saveur et les arômes des lieux, comme si son livre n’aurait plus la même essence s’il devait en poursuivre l’écriture chez lui. Même si ce n’est pas vrai. Quand bien même. Il se dépêche, se motive. Même si la chaleur bat son plein. Il n’en bouge pas. Boire le thé. C’est important. Cela lui donne le souffle de l’inspiration qui lui est nécessaire. Chacun de nous est attaché à sa terre, à ses racines et à sa langue et ce, même si pour une raison ou une autre, nous sommes parfois amener à quitter notre pays. Toujours. Nous éprouvons le besoin de revenir sur nos terres. Dans le café, il se passe quelque chose que l’on pourrait qualifier d’irrationnel. Quand l’écrivain observe la valse des « va-et-vient » du garçon de café, il se met à la comparer à une chorégraphie derviche. Un moment de pure poésie et de voyage.

Valérie Debieux

traduzione
« Nuova sosta al caffè arabo ». La scelta di questo caffè, da parte del protagonista, non è certemente dovuta al caso. Precisamente in quale città si trova ? Non è dato saperlo. Il mistero resta , ma poco importa. Ci si lascia guidare dalla magia delle parole. Seduto lì, contornato da gente del luogo e da turisti, il protagonista del libro di Gianfranco prova un profondo senso di benessere, qualcosa fa che resti incollato a quella sedia, per scrivere. E lì, si affretta a scrivere, sul suo piccolo quaderno, quante più pagine può nel tentativo di racchiudere in esse i sapori e gli aromi del luogo. Come se, una volta tornato a casa, il suo libro non avrebbe conservato la stessa essenza. Anche se non è vero. Fa lo stesso. Si affretta, si giustifica. Anche se il caldo è insopportabile. Non si muove. Bere il Té. E’ importante. Gli dà la necessaria ispirazione. Ognuno di noi è attaccato alla sua terra, alle sue radici e alla sua lingua e, per una ragione o per l’altra, a volte siamo costretti a lasciare il nostro paese. Sempre. Proviamo il bisogno di ritornare nella nostra terra. In quel caffé accade qualcosa che si potrebbe definire irrazionale. Lo scrittore osserva l’andamento del va e vieni  del cameriere e lo compara ad una coreografia di una danza derviscia. Un momento di pura poesia e di viaggio.


Valérie Debieux (trad. G.B.)

giovedì 24 novembre 2011

[ Le Journal de Valérie Debieux] Vivere per raccontare.

 

« S. che si manifesta e mi diventa estranea, e più conosco di lei, e scrivo, e più lei diventa un altro perché mi accorgo di non conoscerla. Più non la conosco e più ho bisogno di raccontarla. Più la racconto e più sento di non conoscerla. »
                      (la traduzione è in basso)
Le protagoniste est à la recherche de S. Qui est-elle ? Il ne l’a encore jamais rencontrée et ignore de quoi elle a l’air. Et pourtant. Il n’a de cesse de recevoir des messages de la part de cette femme sur son portable. Soudainement. Eclat. Coup de tonnerre. La pluie déverse des trombes d’eau sur la ville. Et puis. Il remarque une femme qui lui fait un signe de la main depuis une voiture. Hallucination ? Un texto vient lui confirmer qu’il s’agit bien de S. Mais que lui veut-elle ? Elle lui dit donne un nouveau rendez-vous mais toujours, au dernier moment, elle change d’avis et leur rencontre ne peut véritablement aboutir.
Le protagoniste de Gianfranco vit pour raconter. Tout le temps. L’écriture est pour lui une recherche permanente de mots. Le mot approprié. Le mot significatif. Il y travaille comme un joaillier quotidiennement. Absorbé par son écriture. Où qu’il soit. Son esprit est en activité permanente. Il observe et il a un goût inné pour le détail. Rien ne lui échappe même s’il semble ne pas écouter ou ne pas regarder l’autre. Il est là sans être véritablement présent. « Entre deux mondes ». Entre réel et fiction.
Quelle est finalement la réelle vision d’un écrivain ou même celle d’un peintre ? L’écriture est si proche de la peinture. Henri Michaux écrivait : « Si je tiens à aller par des traits plutôt que par des mots, c’est toujours pour entrer en relation avec ce que j’ai de plus précieux, de plus vrai, de plus replié, de plus mien ».
Quand on lit « Opus reticulatum », on perçoit très vite que l’essentiel et le plus important est d’écrire ce qui est au plus près de soi.

Valérie Debieux


traduzione
« S che si manifesta e mi diventa estranea, e più conosco di lei, e scrivo, e più lei diventa un altro perché mi accorgo di non conoscerla. Più non la conosco e più ho bisogno di raccontarla. Più la racconto e più sento di non conoscerla. »
Il protagonista è alla ricerca di S. Ma chi è  ? Non l’ha mai incontrata e ignora come sia fatta.  Tuttavia. Tuttavia lui continua a ricevere dei messaggini da parte di questa donna. Improvvisamente. Un bagliore. Un tuono. La pioggia si riversa a secchiate sulla città. Poi. Lui nota che una donna lo saluta da una auto che passa. Allucinazioni ? Un sms gli conferma che si tratta di lei. Ma cosa vuole ? Lei gli dà un nuovo appuntamento ma, sempre, all’ultimo momento, lei cambia idea e il loro incontro non avviene.
Il protagonista del libro di Gianfranco vive per raccontare. Sempre. La scrittura è per lui la ricerca permanente di parole. La parola appropriata, giusta. Il significante. Lavora quotidianamente come un orafo. Assorbito dalla sua opera, dalla sua scrittura. Ovunque lui sia.  Il suo pensiero è in permenente attività. Osserva ed ha un gusto innato per i dettagli. Nulla gli sfugge anche se apparentemente sembra che non ascolti o guardi nessuno. E’ lì senza essere realmente presente.  « Tra due universi ». Tra il reale e la finzione. Qual è la reale visione di uno scrittore o di un pittore ? La scrittura è così vicina alla pittura. Henri Michaux scriveva : «  Se preferisco  usare dei tratti piuttosto che delle parole, è  per entrare in relazione con ciò che ho di più prezioso, di più vero, di più intimo, di più mio ».
Quando si legge « Opus Reticulatum » si capisce subito che l’essenziale é scrivere di ciò che è più vicino a sé stessi.

Valérie Debieux (trad. G. B.)


martedì 22 novembre 2011

[Le Journal de Valérie Debieux] La scrittura: la carta carbone dell'anima.


                                                                                                                                    ( la traduzione è in basso)
« Chi non legge la sua scrittura è un asino per natura ! La rime conférait, aussi linguistiquement, infaillibilité au verdict scolaire ». Gianfranco, dans son ouvrage, aborde un thème important, celui de l’apprentissage de l’écriture. Que ferions-nous sans elle ? Jérôme Peignot a dit : « À travers l’histoire des lettres c’est, finalement, de celle de l’humanité que l’on traite ». L’écriture m’a toujours fascinée. Aussi ai-je été naturellement sensible aux propos de Gianfranco, notamment lorsqu’il fait référence à l’importance de la calligraphie où tout doit être « rectiligne » selon le maître d’école. Qui ne se souvient pas d’avoir maugréé à l’école, contraint de devoir reproduire des ronds et des lettres sur un papier vierge ? « Artistes » avons-nous tous été à manier les courbes et segments de l’écriture avec notre encre. Quelle « machinerie complexe » que celle de l’art graphique ! Les lettres. Toute une symphonie. Du Phénicien au Latin. Toute une histoire. De gauche à droite. De droite à gauche. De bas en haut. De haut en bas. Quelle chorégraphie. Des mots collés aux mots composés. Et la symphonie des accents. Quelle magnifique invention ! Toutes les écritures sont belles, elles sont le carbone de l’âme.
Le protagoniste évoque ses souvenirs personnels en écrivant : «Avec une mauvaise écriture, il demeurait un mystère indéchiffrable pour tous ». Il nous narre également qu’il pouvait parfois s’acharner à noircir ce qu’il avait écrit et effacer ainsi son texte d’un trait rapide de stylo pour éviter qu’on put le lire ; enfin, il ajoute : « Aujourd'hui, rétrospectivement, celles-là m’apparaissent comme des œuvres merveilleuses et innocentes d'art, si je pouvais les trouver et les récupérer. Qui me lit, sache de toute façon que je suis intéressé à ces reliques et recommande ensuite, à qui elles viennent en possession, de les conserver ». L’écrivain revient également sur sa façon d’écrire aujourd’hui : « Maintenant j'écris avec une calligraphie plus grande en étant attentif à bien délinéer les lettres et à séparer les mots avec des espaces plus marquées».

Plus on avance dans son récit, plus on s’attache à cet écrivain qui livre également sa vision du monde. Le « héros » aime beaucoup regarder au loin, sans ses lunettes, assis sur son banc : « L'absence de lunettes me permet, en plus, d'apprécier une vision floue et artistique sur laquelle il y aurait matière à réfléchir et à sourire, de ce tableau de mes contemporains. Il me semble vivre dans une peinture impressionniste dans laquelle prévalent l'absence de formes définies (au-dessus de toutes les victimes humaines) et de petites taches de couleur».

Valérie Debieux

traduzione.

Chi non legge la sua scrittura è un asino per natura! La rima conferiva, anche linguisticamente, infallibilità al verdetto scolatico.” Gianfranco, nel suo libro, tratta, tra l’altro, di un tema importante: l’apprendimento delle scrittura. Come  fare senza di lei? Jérôme Peignot ha detto “ Attraverso la storia delle lettere si parla, in fondo, della storia dell’umanità”. La scrittura mi ha sempre affascinato. Così mi è venuto naturale l’essere sensibile alle parole di Gianfranco, in particolar modo quando lui fa riferimento all’importanza della calligrafia e quando, secondo la la maestra, tutto deve essere “rettilineo”. Chi non ricorda di aver protestato a bassa voce a scuola, quando era costretto a riprodurre dei tondi e delle lettere su di un foglio bianco?  Siamo stati tutti degli “artisti” per aver saputo tracciare curve e segmenti con l’inchiostro. Che “macchinario complicato” quello dell’arte grafica! Le lettere. Una sinfonia al completo. Dal Fenicio al Latino. Un vera storia. Da sinistra a destra. Da destra a sinistra. Dall’alto al basso. Una coreografia. Dalle parole unite a quelle composte. La sinfonia degli accenti. Che magnifica invenzione! Tutte le scritture sono belle, sono la carta carbone dell’anima.
Il protagonista evoca i suoi ricordi personali quando scrive.” Quella scrittura, nata male, diveniva così un mistero indecifrabile per tutti.” Ci narra anche che  a volte si accaniva ad annerire quanto aveva scritto, e a cancellare il testo con un tratto veloce di penna, per evitare che si potesse leggere; infine, aggiunge: “Oggi, ripensandoci, quelle mi appaiono delle meravigliose e innocenti opere d’arte, potendo vorrei ritrovarle e collezionarle. Chi mi legge sappia che sono interessato a queste reliquie e quindi raccomando, a chi ne venisse in possesso, di conservarle.” Poi lo scrittore torna sul suo modo di scrivere di oggi. "Ora scrivo con una calligrafia più grande, stando attendo a separare le parole con spazi più marcati.”
Più si prosegue nel racconto, più si ci affeziona al narratore, è lui che ci confida la sua visione del mondo. Al “protagonista” piace guardare lontano, senza  occhiali, seduto sulla panchina: “L’assenza di occhiali mi permette, in più, di apprezzare una visione distorta ed artistica (sulla quale ci sarebbe da riflettere e sorridere) di questo quadro di miei contemporanei. Mi sembra di vivere in un dipinto impressionista in cui prevalgono l’assenza di forme definite (soprattutto gli umani) e le piccole macchie di colore.”
Valérie Debieux (trad. G.B.)




lunedì 21 novembre 2011

[Le journal de Valérie Debieux] Superare la barriera del linguaggio

                                                                     (la traduzione è sotto)
Avant même de prendre connaissance de l’ouvrage de Gianfranco, et alors même que je rentre de Rome, son titre m’a interpellé : « Opus Reticulatum ». J’ai pensé de suite à la « Rome antique », à l’architecture et à l’urbanisme. Ce titre m’indique fissa que le ton de son œuvre va évoquer un goût certain pour le travail bien fait, et ce, dans les règles de l’art. Ainsi, très rapidement, je m’attelle à sa lecture, dictionnaire et outils électroniques de traduction en main. En effet, si au temps de l’Antiquité, la disposition des pierres est irrégulière et se perfectionne pour offrir finalement une régularité complète jusqu’à la fin de la dynastie julio-claudienne, ce titre ne me dit encore rien sur sa teneur. Très rapidement, je suis poussée à en savoir davantage et quand un livre éveille autant de curiosité en moi, alors, il faut que j’avance et franchisse la barrière du langage. Traduire. Vais-je être à la hauteur ? Imaginez que je réécrive complètement son ouvrage, que je le réinvente, que je le transforme et le déforme ? Et là, me vient à l’esprit, le cas d’une traduction ayant suscité une certaine forme d’hilarité au sein de la classe au sujet d’une lettre que Cicéron avait adressée à son ami Sulpicius en réponse à la lettre de condoléances que celui-ci lui avait fait parvenir : si la majorité des élèves avaient compris de quoi il retournait (considérations sur la perte d’un être cher ainsi que celles sur sa situation personnelle et politique) l’un des traducteurs en herbe (étudiant) avait cru comprendre que Cicéron écrivait à son ami Sulpicius pour le féliciter des noces de sa fille. Aussi, par souci d’exactitude, je reviens vers mon ami Gianfranco et je lui fais part de mes premières impressions sur ma lecture. Grâce au ciel, je suis ravie d’apprendre que Gianfranco a eu l’impression, à travers mes mots, qu’il avait écrit son livre en français. Et là, je me suis dit que je pouvais continuer, en toute assurance.

L’atmosphère de son livre est très belle et d’emblée, je suis entrée dans son univers, car de surcroît, il narre la vie d’un écrivain, dans une ville, qui se met à écrire dans un parc. Les écrivains aiment souvent écrire dans les cafés ou sur un banc, face à un magnifique paysage. Est-ce un mythe ? Je l’ignore mais il est vrai que cette façon de faire est fort agréable. Et très inspirante aussi. Il y a beaucoup de poésie dans cet écrit et tout est dit avec élégance. Au début de cet ouvrage, il y a une belle symbolique de liberté évoquée au travers d’une envolée d’oiseaux. Dans cet ouvrage, il est aussi question de règles : en effet, si on tend à donner la meilleure éducation possible qui soit à nos enfants, est-ce que les adultes nous montrent forcément le bon exemple ? Autant de questions pertinentes et réalistes. Dans le deuxième chapitre, une très belle scène est décrite, proche d’une synagogue, qui met en valeur le comportement de « certains religieux » face à l’exubérance d’enfants communément tous appelés « Aaron » et « Giuseppe » et dont le comportement facétieux les font déjà grincer. En lisant cette scène, on comprend qu’il vaudrait mieux, parfois, être plus à l’écoute des enfants plutôt que de créer des complications pour rien. J’ai beaucoup aimé ce passage.

Quand j’avais ressenti le souci du travail bien fait, voilà qu’un exemple vient illustrer ma pensée. L’écrivain, quelque peu méticuleux, se rend compte à un moment donné que l’un des boutons pend sur sa veste, aussi, il se dépêche de trouver le nécessaire pour recoudre son bouton et se sentir à nouveau à son aise. Comme un peintre, Gianfranco, aligne les couleurs de ses personnages, par touches successives. Tout est écrit avec finesse, en filigrane, dès lors, on perçoit très bien tout ce qui peut traverser l’esprit de l’écrivain par un simple détail donné. Et puis, il y a ce téléphone qu’il attend de S. Qui est-elle ? Au fur et à mesure que nous avançons dans la lecture, tout devient confus, car on ne sait pas si les messages envoyés lui sont réellement destinés. J’en saurai plus en poursuivant ma lecture…

Loin de moi l’idée de vous révéler toute l’histoire de ce livre dans ce journal mais, dans un premier temps, vous dire qu’il est tout de même agréable de pouvoir lire un ouvrage dans sa langue originelle. Sincèrement, depuis que j’ai commencé à traduire cet ouvrage, j’ai une réelle et profonde admiration pour tous les traducteurs qui font ce travail et qui rendent l’atmosphère et l’histoire d’un récit, au plus près de l’œuvre originale.

Gianfranco pose les éléments avec douceur, juste de quoi nous inviter au parfum d’une situation, et nous en donner l’eau à la bouche, nous donner l’envie de poursuivre la lecture par un simple élément nouveau qui a tout son sens, sa couleur, son arôme et son importance.

En parlant d’interprétation d’un texte, il est un exercice que j’aime beaucoup et qui consiste à lire un ouvrage à des enfants en les invitant ensuite à nous dire ce qu’ils ont aimé ou perçu d’un ouvrage. Il est extraordinaire de les entendre parler et de recevoir leur avis. Vous pourrez faire lire un ouvrage à dix enfants, chacun aura sa version.

L’avenir de l’écriture est riche de toutes compréhensions. Chaque livre est décidément perçu différemment par chacun, et ce, indépendamment, du travail réalisé quant à sa traduction. Tout est une question de sensibilité aussi. Il est parfois surprenant, pour un auteur, de la manière dont un lecteur peut lui parler de son ouvrage. Et c’est aussi très nourrissant de le savoir.

Valérie Debieux

 traduzione
Sono stata a Roma poco tempo fa e, ancor prima di leggere il libro di Gianfranco, la mia curiosità è stata attirata dal titolo: “Opus Reticulatum”. Ho pensato subito all’Antica Roma, all’architettura, all’urbanismo. Il titolo mi ha fatto subito capire che la sua opera evoca un gusto per il lavoro ben fatto, a regola d’arte. Mi sono, così, rapidamente immersa nella lettura, aiutandomi con un dizionario e altri strumenti elettronici. La prima considerazione è stata che nell’antichità la disposizione delle pietre nelle costruzioni appare irregolare e poi si va perfezionando, fino a offrire una completa regolarità alla fine della dinastia giulio-claudia. Ciò nonostante il titolo del libro non mi diceva ancora nulla e mi è presa la voglia di saperne di più.  E, quando un libro risveglia così tanta curiosità in me, devo andare avanti e, in questo caso, superare la barriera del linguaggio. Tradurre. Sarò all’altezza? Supponiamo che io riscriva completamente il libro, che lo reinventi, che lo trasformi o, addirittura,  lo deformi? Mi torna in mente il caso di una traduzione che aveva suscitato tanta ilarità a scuola. Si trattava di una lettera che Cicerone aveva inviato, al suo amico Sulplicio, in risposta ad un messaggio di condoglianze che questi gli aveva fatto pervenire. La maggioranza degli alunni aveva ben compreso il testo della risposta (considerazioni sulla perdita di una persona cara e sulla situazione personale e politica), ma  uno dei traduttori in erba (uno studente) aveva invece capito che Cicerone scriveva al suo amico Sulplicio per felicitarsi delle nozze di sua figlia! Memore di quest’aneddoto ho preferito scrivere al mio amico Gianfranco comunicandogli le mie prime impressioni sul suo libro. Mi sono rassicurata: Gianfranco mi ha detto che, da quello che gli dicevo, aveva l’impressione che il suo libro fosse stato scritto in francese. Grazie al cielo, potevo continuare senza timori.

L’atmosfera del suo libro è veramente bella, di colpo sono entrata nel suo universo. Per di più il protagonista è uno scrittore che, in una città imprecisata, inizia a scrivere seduto in un parco. Si sa, agli scrittori piace spesso mettersi a scrivere nei caffè o sulle panchine, magari di fronte ad un magnifico paesaggio. Si tratta di un mito? Non lo so, ma quel che è certo che si tratta di un’abitudine molto gradevole. Ispira. Vi è molta poesia in questo scritto e tutto viene detto con molta eleganza. Nelle prime pagine un volo d’uccelli evoca sicuramente la libertà. Libertà ma anche regole: cerchiamo di dare la migliore educazione ai nostri figli…ma gli adulti danno sempre il buon esempio? Domande pertinenti e realiste. Una bellissima scena è descritta nel secondo capitolo. Nei pressi di una Sinagoga, il gioco esuberante di due bambini, Aronne e Giuseppe, mette in crisi le ferree norme di certi modi d’intendere la religiosità. A volte, le regole dei bambini sono meno complicate di quelle degli adulti. Mi è molto piaciuto questo brano.

Vi dicevo prima che nel titolo si percepiva il gusto per il “lavoro ben fatto”, nel libro ho trovato la conferma. Il protagonista, in un passaggio, si accorge che uno dei bottoni della giacca sta per staccarsi e si affretta a comprare il necessario per ricucirlo e sentirsi,così, di nuovo a proprio agio. Come un pittore, Gianfranco, traccia i colori dei suoi personaggi, mediante ritocchi successivi. Tutto appare tracciato con finezza, in filigrana, così che s’intuisce tutto ciò che attraversa la mente dello scrittore anche solo attraverso un singolo dettaglio. Poi c’è l’attesa, da parte del protagonista,  di una telefonata o di un messaggio da parte di S. Chi è S.? Man mano che avanziamo nella lettura, tutto si confonde. per esempio, non appare chiaro, se i messaggi che sono inviati da S. sono realmente destinati a lui. Ma ne saprò di più man mano che proseguirò nella lettura…

Lungi da me l’idea di rivelarvi l’intera trama di “Opus Reticulatum” in questo diario ma, in primo luogo, vorrei dirvi  che è fantastico leggere un’opera in lingua originale. Sinceramente, da quando ho iniziato a tradurre questo libro, ho cominciato a nutrire una reale e profonda ammirazione per tutti i traduttori che con il loro lavoro cercano di rendere, l’atmosfera e la trama di uno scritto, quanto più vicina all’originale.

Gianfranco introduce i vari elementi con dolcezza, quanto basta per farci sentire il profumo di una situazione, e farcene venire voglia. Il gusto di proseguire nella lettura è stimolato anche con l’apparire un semplice  elemento, questo porta con sé tutto un senso, un colore, un aroma, un’importanza.

Parlando d’interpretazione di un testo, vi è un esercizio che mi piace molto e che consiste nel leggere qualcosa a dei bambini e, successivamente, chiedere loro di riferirmi ciò quello che  è piaciuto o colpito di più.  È fantastico sentirli parlare e capire cosa ne pensano. Potreste far leggere uno stesso libro a dieci bambini differenti, ognuno ne darebbe una propria versione.

L’avvenire della scrittura credo che stia proprio in questa diversità di letture. Ognuno percepisce un libro in maniera differente. Credo si tratti di sensibilità. A volte è sorprendente, per un autore, sentir parlare del suo libro. Conoscere ciò che il lettore prova aiuta a crescere.

Valérie Debieux (trad. G. B.)