C'est en écrivant qu'on devient écriveron (Raymond Queneau)

C'est en écrivant qu'on devient écriveron (Raymond Queneau)
"C'est en écrivant qu'on devient écriveron" (Raymond Queneau)

mercoledì 7 dicembre 2011

[Les mots croisées] Quand la destinée est une femme qui passe…

 
«Mais où vole donc cet oiseau rare qui m’est destiné ? Existe-t-il seulement? Je le cherche.»



«Une femme arrive à vélo. Tout va très vite. Elle est jeune.»



(il testo originale è sotto)

Est-ce que la destinée est la régulation du chaos ? À travers le fatum, nos aïeux ont essayé de dessiner une carte autour d’eux, ils voulaient avoir des points de référence pour naviguer dans les événements mystérieux et flottants.

Dans le récit de Valérie, ces éléments sont très clairs. Le protagoniste, de la première partie qui compose le livre, attend assis que quelque chose lui arrive, qu'il ait un signal. Et la destinée semble se matérialiser quand une jeune femme passe à bicyclette. Il est certain de la reconnaître: elle est ce qu’il cherchait. Mais les temps, les temps de la destinée, ne sont pas révélés aux humains. En passant, une femme perd quelque chose qu’il recueille subitement. Donc une piste, un gage de quelque chose qui sera. Une rétribution « providentielle » récompensant son espérance et son attente.

Dans le passage distrait et rapide, cette femme a perdu un manuscrit. Une histoire qu'elle a écrite. Valérie laisse entrapercevoir qu'il s’agit juste d’une histoire qui l'unit à une autre histoire, celle d'un homme et d'une femme, dont les existences s'effleurent à peine dans la vie. Valérie semble se poser cette question : qu'est-ce que la destinée si ce n’est un grand récit qui tient ensemble le récit d’histoires individuelles ?

Gianfranco Brevetto (trad. Valérie DEBIEUX)

originale
Quando il destino è una donna che passa…

Mais où vole donc cet oiseau rare qui m’est destiné? Existe-t-il seulement? Je le cherche.
(Dove vola questo raro uccello che mi è destinato? Esiste? Io lo cerco.)
 Une femme arrive à vélo. Tout va très vite. Elle est jeune.
(Una donna arriva in bicicletta. Tutto accade velocemente. Lei è giovane.)

Il destino è la regolazione del caos? Attraverso il Fatum i nostri antenati  cercavano di disegnare intorno a sé una mappa, volevano avere dei punti di riferimento per  orientarsi nel  misterioso fluttuare degli eventi.
Nel racconto di Valérie questi elementi sono ben chiari. Il protagonista della prima delle due parti di cui si compone il libro, attende seduto che intorno a sé qualcosa accada, che vi sia un segnale. Ed il destino sembra materializzarsi quando una giovane donna passa in bicicletta. Lui è certo di riconoscerla: è lei che cercava. Ma i tempi, i tempi del destino, quelli non sono rivelati agli umani. Nel passare la donna perde un qualcosa che lui subito raccoglie. Dunque una traccia, un pegno di qualcosa che sarà. Un compenso per aver sperato e cercato.
In questo distratto e veloce passaggio quella donna ha perso un manoscritto. Un racconto che lei ha scritto. Valérie lascia che sia proprio un racconto ad essere l’anello che unisce altre due storie, quella di un uomo e di una donna, le cui esistenze si sono solo sfiorate. Valérie sembra porci questa domanda: cosa è il destino se non un grande racconto che tiene insieme la narrazione delle singole storie?
Gianfranco Brevetto

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