C'est en écrivant qu'on devient écriveron (Raymond Queneau)

C'est en écrivant qu'on devient écriveron (Raymond Queneau)
"C'est en écrivant qu'on devient écriveron" (Raymond Queneau)

domenica 11 dicembre 2011

[Les mots croisées] Le destin est son âme - Il destino è la sua anima.

                                                                       (l'originale è sotto)
 Ces jours, je vais revenir plusieurs fois sur le livre de Valérie Debieux. Je l'ai lu et relu. J’y trouve toujours de nouvelles idées pour avancer dans mes réflexions.

La destinée unit. La destinée éloigne. La deuxième partie du livre est un merveilleux journal intime à distance. Le rythme se fait plus serré. La maîtrise technique de la narration de Valérie nous permet d'apprécier le meilleur de ce passage. L'auteure nous conduit dans un récit entre « Elle » et « Lui ». Passent les saisons, les années, les étapes de la vie. Valérie enregistre avec douceur et précision le déroulement des événements. Le lecteur reste ancré, ne peut que se précipiter dans l'histoire, pris par la puissance des actions qui se succèdent :

«Les enfants sont à l'école. Elle trie les habits selon les couleurs. Glisse le linge sale dans la machine. Plie les chaussettes. Enclenche le fer. Elle repasse plus vite que son ombre. Elle a une installation vapeur dernier cri. Elle regarde l’heure à sa montre. Elle lâche tout. Elle se dépêche. Elle est en retard. L'école est finie. Elle court récupérer ses chérubins. Ils la voient. Ils lui sautent au cou. [...]


[...] Le déjeuner est servi. Une cuisine saine. Tous les jours. Elle y tient. La santé passe par une alimentation équilibrée. Les repas sont animés. Chacun raconte sa matinée. Elle court. Elle se presse de ranger la vaisselle. Elle aspire. Elle récure. " (p. 80)

Avec sa technique impeccable, Valérie accélère l'histoire. Elle donne une âme au destin.

Gianfranco Brevetto (trad. Valérie Debieux)


originale

In questi giorni sto tornando a più riprese sul libro di Valérie Debieux. Lo leggo e lo rileggo. Vi trovo sempre nuovi spunti per andare avanti in queste riflessioni.


Il destino unisce. Il destino allontana. La seconda parte del libro è un bellissimo diario a distanza. Il ritmo si fa più serrato. La padronanza della tecnica della narrazione da parte di Valérie ci permette di apprezzare al massimo questo passaggio. L’autrice ci conduce in una racconto di una Lei ed un Lui. Passano le stagioni, gli anni, le fasi della vita. Valérie registra con dolcezza e precisione lo svolgersi degli eventi. Il lettore resta ancorato, non può che precipitarsi nel racconto, preso dalla potenza dell’incalzare delle azioni che si susseguono:

“I bambini sono a scuola. Separa gli abiti secondo i colori. Li mette nelle lavatrice. Piega i calzini. Accende il ferro da stiro. Stira in un attimo. Il suo ferro a vapore è tra i migliori. Guarda l’ora. Stacca tutto. Si sbriga. E’ tardi. La scuola è finita. Corre a recuperare i suoi angioletti. La vedono. Le saltano al collo. […]

[...] Il pranzo è pronto. Una cucina sana. Sempre. Ci tiene. La salute passa attraverso un’alimentazione equilibrata. Il pranzo è animato. Ognuno racconta la sua mattinata. Si affretta. Velocemente mette vie i piatti. Aspira. Pulisce a fondo.” (pag. 80)

Con la sua tecnica impaccabile, Valérie velocizza il racconto. Dà un’anima al destino.

Gianfranco Brevetto


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